Les erreurs médicales exagérées deviennent le sport favori des médecins du C.H.U. Sylvanus Olympio, l’hôpital dit de référence du Togo. Mauvais organes transplantés, des ciseaux oubliés dans le ventre du patient, une femme en travail oubliée sur le lit d’accouchement, sont entre autres erreurs médicales assez incroyables commises par des soignants du Centre Universitaire Hospitalier de Lomé. Ces négligences génèrent de lourdes conséquences humaines, sociales, et économiques dans le pays.

D’après une étude publiée en Avril 2016, des chercheurs Américains ont utilisé et analysé des données et études médicales réalisées entre 1999 et 2013, et sont parvenus à une estimation de 251.454 décès par an liés à des erreurs médicales.

Les erreurs médicales ne sont donc pas le propre des médecins Togolais mais au Togo, on ne connait pas de chiffre en termes de perte en vies humaines dû aux erreurs médicales incroyables souvent constatées. Des togolais perdent la vie à cause de simples erreurs de diagnostic, de surdose de médicaments, de manque de concentration des médecins sur des situations qui peuvent pourtant être très facilement résolues.
On assiste aussi à un mépris des infirmiers et aides-soignants envers les patients. Ceux qui devraient avoir pour priorité le bien-être des patients, s’intéressent plutôt aux Novelas sur des chaînes de télévisions ou alors aux messageries de leurs téléphones portables. Ces scènes de désolation coûtent la vie à de pauvres citoyens qui font pourtant recours à cet hôpital dans l’intention de se faire soigner.

Les autorités compétentes sont vivement interpelées pour trouver des solutions adéquates pour pallier cette situation déplorée tous les jours par les Togolais.
Il est également possible de réduire le nombre élevé de ces erreurs qui ne fait que se multiplier.
La culture de porter plainte en cas d’erreurs médicales doit être développée et encouragée au niveau des populations victimes de ces faits. La justice en question se doit de jouer son rôle en toute impartialité et avec fermeté, punir les auteurs de ce qu’on peut qualifier de crime, afin de décourager les potentiels candidats à ces négligences.

Pour relever sérieusement ce défi, le domaine de la santé spécifiquement au Centre Hospitalier Universitaire de Lomé a besoin d’une refonte totale dans son administration et sa structure. Une rénovation s’avère urgente et indispensable.

Xavier TETE.