TOGO : La Diaspora doit bâtir…
En créant cette plateforme il y a quelques mois, l’objectif principal et sous-jacent était de regrouper les membres de la diaspora togolaise, dans la conception et réalisation de projets communs visant à améliorer l’existence et le quotidien de nos concitoyens les plus démunis de nos villes et campagnes. Le scepticisme, la méfiance, la réticence des Togolais de l’extérieur vis-à-vis de ces genres de projets sont connus. Pour les plus sensés, c’est le devoir du gouvernement en place que d’aider nos populations à vivre décemment, au lieu de dilapider les ressources du pays. Les plus échaudés par certaines expériences passées diront in petto : « on connait le processus : tout le monde cotise, et in fine, la somme atterrit dans la poche de certains, ou du plus rusé. » La dernière réponse optimiste qui nous avait été faite suite à la mise en place de cette plateforme est : « Boutons dehors la dictature d’abord ; nous causerons aides socio-économiques après !»
Mais la bonne question que l’on continue de se poser est : quelle est la date d’extinction de la dictature au Togo ? Vaste sujet ! Aussi vaste que la liste des nombreux enjeux politico-économico-sociaux qui guettent un éventuel gouvernement démocratiquement appelé à gérer le pays. Malgré la victoire confirmée du candidat adoubé par la Dynamique de Mgr Kpodzro à l’élection du 22 février 2020, le pouvoir dictatorial RPT-UNIR se cramponne toujours au pouvoir.
Pour l’heure elle continue de sévir, la dictature ! Elle sévit avec sa kyrielle d’exécutions extrajudiciaires. L’expédition ad patres du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba, chef corps du 1er Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) d’Agoé dans la nuit du 3 au 4 mai 2020, prouve si besoin en est que le pouvoir en place au Togo ne se prive d’aucun artifice, en vue de présider ad libitum à la destinée des Togolais.
La dictature perdure avec sa cohorte d’emprisonnements politiques sans autres formes de procès, de tortures morales et physiques inhumaines, d’exécutions extrajudiciaires.
La prison est au centre du système judiciaire dont le but est de punir le délinquant en lui ôtant la liberté tout en protégeant la population contre le fautif en question. Mais en ce qui concerne le cas singulier du Togo, c’est que souvent, tout un quidam dans une innocence limpide peut devenir fautif par le bon vouloir des princes qui nous gouvernent.
La peur, l’inconfort, la maladie, l’ennuie…
Au Togo, les structures pénitentiaires sont inadéquates. Les conditions de détentions révèlent une insuffisance du système judiciaire. A la surpopulation de la prison de Lomé s’ajoutent épidémies et manques de soins. L’Organisation Mondiale de la Santé n’a cessé de tirer la sonnette d’alarme. Si l’état sanitaire des hôpitaux publics est plutôt préoccupant, que dire de l’état de délabrement en matière de santé et d’hygiène dans les milieux carcéraux du Togo ? Absence de séparation entre catégorie de détenus. Mélange des prisonniers de droits communs avec détenus politiques… Justice partiale, à la botte de l’Exécutif ; petites peines côtoyant grandes peines; les sujets en attente de jugement avec grands délinquants récidivistes.
Les rapports des organisations des droits de l’homme sont accablants. Le Comité des Nations unies contre la torture dit que la prison de Lomé est inappropriée aux normes de détentions. Verdict : il faut fermer illico presto ! Mais hélas, on continue de remplir allègrement, surtout avec des innocents pour que vive la dictature.
« C’était un mélange improbable : la peur, prégnante l’inconfort, douloureux et l’ennuie absolue. Sur les trois, l’ennuie était le plus insupportable. », se souvient un détenu.
La pandémie du Covid19 que subit le monde entier à l’heure actuelle, ne facilite pas la vie carcérale, à plus forte raison dans une prison à l’instar de celle de Lomé. Nous devons réfléchir sur la vie en milieu carcéral de ces frères et sœurs, en général, et de nos concitoyens illégalement détenus confrontés aux affres de cette épidémie de Coronavirus.
12 mai 2020. Mutinerie à la prison civile de Lomé. Les gardiens de l’administration pénitentiaire ont affirmé avoir réussi à maîtriser la situation. Mais de toute évidence une telle jacquerie pourrait se répéter à court terme, à cause des conditions inhumaines devenues le quotidien de certains enfants de Dieu.
Au Togo, la situation politique actuelle, le litige post-électoral, engendrent des arrestations arbitraires de la part du pouvoir en place. Une quinzaine de personnes innocentes ont été enlevées lors de la prise d’assaut du domicile du vainqueur des élections de février 2020, le Dr Gabriel Agbéyomé Kodjo. A ce jour, ces citoyens kidnappés (la nuit du 21 avril 2020) n’ont toujours pas été libérés. L’histoire nous dit que les chemins de la liberté passent par les prisons. Espoir et détermination…
« Si un âne te donne un coup de pied, ne lui rends pas. »
« Y’a un truc qu’on est sûr quand on est ministre, c’est qu’on retournera pas à l’école, tandis qu’en prison, faut voir ! » (Coluche, artiste , comique, 1944-1986.) Au Togo, le contexte judiciaire à venir pourrait réserver d’énormes surprises, en matière de droit public comme en privé . Un D.G. d’une compagnie d’Etat, un juge d’instruction, et bien d’autres importantes personnes sont dans le collimateur de la justice. D’autres qui disposaient du droit de vie ou de mort sur leurs concitoyens ; ceux qui jusqu’alors se croyaient au-dessus des lois, maniant avec dextérité du haut de leur perchoir des contre-vérités flagrantes malgré des preuves palpables ; à tous ceux-là s’appliquera la véritable loi, même s’il faudra présenter au tribunal ces éventuels vrais fautifs via une civière pour grabataires en fin de vie : dura lex, sed lex. Mais ceux-là, qui ont tant méprisé le peuple, même ces hors-la-loi méritent de purger leur éventuelle peine dans une prison moderne : « Si un âne te donne un coup de pied, ne lui rends pas. »
La loi est dure. Être privé de sa liberté doit déjà être une épreuve terrible. L’humain devrait-il en rajouter à l’encontre de ses semblables en ce XXIe siècle, en casant des fautifs – voire des innocents – dans des enclos vétustes et insalubres ?
Sur cette plate-forme, nos rêves étaient tournés vers la construction d’écoles et de dispensaires, mais en considérant la problématique et l’état des prisons, il est urgent de faire des propositions en vue de la construction d’une prison moderne par la diaspora. Pas nécessairement dans la capitale où le terrain reviendrait trop cher. Nous vous invitons à relever ce défi, en émettant vos idées ; et nos architectes, leurs meilleurs plans. Nous n’avons pas ici, tous les contours de ce projet osé. Mais tout ce que nous savons c’est que la diaspora togolaise peut regrouper grosso modo 2millions de têtes de pipes de par le monde. Si chacun cotisait 1€, nous serions en possession de 2 millions d’euros. Quel pénitencier en perspective ! Les choses semblent difficiles tout simplement parce que nous n’osons pas.
TGT
Cher compatriote de l’extérieur (même de l’intérieur), si tu croises ton nom (ou même si tu n’es pas sur la liste), sache que la nation a besoin de ta solidarité.
GABA; GABIAM; GABOUDJA; GADJEZO; GADJI; GADJINOU; GADOU; GAFAN; GAFAR; GAGLI; GAGLO; GAGNON; GAGOU; GAKLI; GAKOTO; GAKPE; GALI; GALLEY; GALLEWOSSI; GAMATOE; GAMESSOU; GANA; GANE; GAPE; GAPETO; GARBA; GASSO; GASSOU; GASSOUGBO; GATI; GATIGLO; GATO; GATOR; GATOU; GATOUZO; GAVE; GAVI; GAVON; GAWONOU; GAWOU; GAYIBOR; GAZO; GBADJAGO; GBADOE; GBAGBETSE; GBAGUIDJI; GBAMRA; GBATI; GBEBLEWOU; GBEDEMA; GBEDJI; GBEFAN; GBEFLI; GBEGAN; GBENEDJI; GBEGNON; GBEKPONOU; GBEMOU; GBETOGLO; GBETOSSOU ; GBEVE; GBEWOU; GBIKPI; GBINON; GBOBLI ; GBOGBO; GBOGLI; GBOKLI; GBOLOHA ; GBOLOSSOU ; GENANOU; GLEWOU; GLIGBE; GLOKPON; GNADOUA; GNANKA ; GNANSA ; GNASSINGBE; GNASSOUGBO; GNASSOUNOU; GNATOULIMA; GNAWOUI; GNIMDOU; GOKA ; GOKOU; GOLO; GOME; GONEYI; GORETA ; GOUNOU; GOVOR; GOZO; GUENOUKPATI; GUETABA; GUIDI ……