Browse By

VOGAN : Le SOS des cultivateurs de manioc.

 

Au Togo, les cultures sont très diverses : mil, sorgho, maïs, manioc, ignames, cacao, café, karité. Le coton est la principale culture industrielle et le premier produit d’exportation agricole. On remarque aussi que ce sont les petites et moyennes exploitations qui dominent. L’agriculture assure en grande partie la sécurité alimentaire des Togolais. Le secteur rural fait vivre encore environ 80 % de la population, alors que la terre cultivable reste insignifiante et est estimée à environ 25%, par conséquent même certains aliments de base sont importés au Togo.
Un secteur qui devrait être porteur de richesses et créer des emplois aux Togolais, est semble-t-il laissé pour compte par les gouvernants. Ils font preuve d’une incompétence notoire et investissent dans d’autres secteurs improductifs. Ils s’acharnent plus sur les stratagèmes  malsains pour s’éterniser au pouvoir.
La victime principale de cet abandon est le cultivateur de Vogan.
Vogan, un canton situé à une quinzaine de kilomètres à l’Est de Lomé. L’activité principale et productive que ce dernier puisse espérer est focalisée sur la culture du manioc, le tubercule en lui-même et ses dérivés (la farine du manioc) communément appelée « gari ».
Il faut dire que le gari a une part importante dans la consommation locale. Pour le Togo, il constitue le second aliment de base derrière le maïs. Cette culture, au lieu de créer la richesse à ceux qui en ont le monopole (cultivateurs de Vogan), fait au contraire des pauvres qui vendent parfois à perte (le bol est parfois presque gratuit … 150f), parce que la situation de pauvreté extrême ne leur laisse pas le choix.
Un choix difficile à faire parce que les autorités compétentes bien que conscientes du rôle de cet aliment sont inactifs à la convoitise du vouloir réorganiser, de moderniser ce secteur, en s’impliquant d’avantage, pour permettre aux paysans de cette localité de vivre de leur dur labeur.
Que dire de certains réseaux malsains qui s’y rendent dans le seul but de narguer les villageois, pour avoir une grande quantité à bas prix et se faire des sommes bien faramineuses à la revente parce que l’Etat a ignoré le cultivateur du manioc et ses femmes vaillantes qui se donnent pour en tirer les dérivés ( gari, galikou, goma, tapioca……..)
Au vue de la palette d’actions pour impulser ce secteur, notamment la lutte contre la corruption, les nombreux détournements des fonds alloués au développement de l’agriculture, encourager les jeunes entrepreneurs à se lancer dans le domaine, les autorités doivent surtout prêter oreilles attentives aux situations peu enviables du paysans togolais en général, et particulièrement ceux de Vogan et ses environs. Le PND (Plan National de Développement) initié par le gouvernement en 2019, trouvera-t-il une solution pérenne aux problèmes du paysan togolais ?
Vivement que ces accords sur les programmes d’aide et signatures ne soient pas de vains papiers et de beaux discours. Que ceci se traduise dans les actes afin de permettre à ceux qui par bravoure et amour se sont mis au service de la terre, et grâce à qui notre faim naturelle est tous les jours assouvie.

Dinee S.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.