Browse By

Togo : Les “camions Dangoté“ font de plus en plus de victimes.

Spécialisée dans le commerce des matériaux de construction et plus précisément du ciment, la société du Nigérian Aliko Dangoté, celui-là-même qui est considéré comme le milliardaire numéro 1 d’Afrique, s’est implantée dans bon nombre de pays sur le Continent africain et au Togo.

Le débat de l’heure suscité par le ciment Dangoté n’est plus commercial, mais est relatif aux dégâts humains et matériels provoqués par les camions transporteurs de ce ciment.
Les camions “Dangoté“ comme on les surnomme occasionnent beaucoup d’accidents sur les routes et tuent de façons atroces les pauvres citoyens togolais qui n’ont que pour seul but d’aller chercher le pain quotidien.
Du Nigéria où ils s’approvisionnent, ces “véhicules monstres“ arrivent sur le sol togolais en passant par le Bénin, pays frontalier (Est) du Togo. On les retrouve le plus souvent en circulation à la file indienne, la marchandise couverte de bâches sur lesquelles on peut lire “Dangote Cement“.
On les reconnaît particulièrement par leur grande vitesse sur les voies, au mépris des règles régissant le code de la route. Malgré le poids et les surcharges de ces véhicules, les chauffeurs ont pris la fâcheuse habitude de rouler à une vitesse peu recommandée, constituant ainsi des tombeaux ouverts aux autres usagés.

Le fléau que constituent ces engins et leurs conducteurs a déjà engrangé plusieurs morts et endeuillé de nombreuses familles togolaises. Le pire de tout cela est que le mal continue à sévir sous le regard impuissant des autorités togolaises. Ces dernières ne prennent aucune décision forte pour mettre un terme à ce problème.

On se rappelle, le 27 Octobre 2017 à Aného, ville du Sud Togo par où passent ces camions, un chauffeur se détache de la colonne de cinq camions Dangoté en provenance du Bénin, et s’en va percuter trois jeunes gens sur une moto. Le bilan fit état de deux morts et un blessé grave. La population avait réagi sur le coup en brûlant un des camions, malgré l’intervention des forces de sécurité. Le mal se répétait beaucoup trop.

La population togolaise n’est pas la seule victime de ces engins. Au Nigéria et au Bénin, on dénonce également les multiples accidents des camions Dangoté qui occasionnent à chaque fois des morts. L’an dernier par exemple au Nigéria, un horrible accident d’un camion Dangoté fit jusqu’à 18 morts. Le comble, les victimes de ces accidents sont difficilement dédommagées selon des sources concordantes.

Il est grand temps que les autorités togolaises prennent au sérieux cette situation qui enchaîne des victimes et qui occasionne des pertes en vies humaines de manière dramatique.
Des dispositions urgentes doivent être prises pour soumettre les conducteurs de ces véhicules au respect du Code de la route. Il faut bannir leurs excès de vitesse surtout en agglomération. Ou alors contraindre ces véhicules de circuler pendant les heures creuses de la journée ou uniquement la nuit.
Ce sont des vies humaines qui sont sacrifiées.

Xavier TETE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.